Michel Handschumacher Photographie

© Michel Handschumacher

Les larmes silencieuses de la falaise

Autrefois, tu me caressais les pieds de ton écume, au doux rythme de tes marées.

Je sentais les galets et le sable me frôler,

cela m’apaisait et me berçait.

Depuis peu, tu me cognes et je perçois ta colère infinie, ta violence sans limite.

Tu me fissures et je me délite.

Je verse de longues larmes silencieuses sans que tu y prêtes attention

et je sens que je vais m’écrouler.

Mais, je ne t’en veux pas car je sais ce que « l’homme » te fait subir, comme il te martyrise et te détruit.

Sa violence est de plus en plus grande et malgré notre force, nous ne pouvons rien.

Lorsque nous aurons disparu, il se rendra compte du vide que nous laissons et du froid infini qui partout l’accompagnera.

Mais il sera trop tard et il ne lui restera alors que l’horizon pour se souvenir.